Au cours d'un repas au restaurant parisien La Petite Biche, où les rougets de Marseille et la volaille de Bresse furent arrosés de Pouilly-fumé 1929, de Volnay 1923 et de Beaulieu 1928, il est question de créer « L'Académie des vins de France » souhaitant faire œuvre utile et « récompenser ceux qui servent les vins de notre pays. On note à la lecture de l'article de presse relatant la nouvelle, et titré « L'Académie du vin de France », qu'on hésite encore entre le pluriel et le singulier (une confusion parfois entretenue dans la presse), et que l'humour prévaut quant au nombre de membres estimé, « deux, trois, ou quatre vins ».
Les archives de l'académie
Note liminaire. Cette chronologie commentée depuis le début des années trente vise à éclairer l'activité de l'Académie du Vin de France tout au long de son existence. Née en 1933, cette association a essentiellement laissé des archives traitant la période 1957-1970 ainsi que celle courant de 1988 à nos jours. Déposées et consultables à l'IEHCA, à Tours, elles sont un complément essentiel à cette présentation en ligne. Lorsque le nom de restaurant est suivi d'un astérisque, c'est que le menu du repas servi est consultable, sinon encore en ligne ici-même, dans les archives de l'Académie (se référer à l'inventaire du fonds). Même procédé pour d'autres documents comme les éloges ou discours de réceptions officielles et les déplacements ponctuels.
- 1931
- 1933
- 1934
- 1935
- 1937
- 1943
- 1948
- 1949
- 1951
- 1953
- 1954
- 1957
- 1958
- 1959
- 1960
- 1961
- 1962
- 1963
- 1964
- 1965
- 1966
- 1967
- 1968
- 1969
- 1970
- 1971
- 1972
- 1973
- 1974
- 1975
- 1976
- 1977
- 1978
- 1979
- 1980
- 1981
- 1982
- 1983
- 1984
- 1985
- 1986
- 1987
- 1988
- 1989
- 1990
- 1991
- 1992
- 1993
- 1994
- 1995
- 1996
- 1997
- 1998
- 1999
- 2000
- 2001
- 2002
- 2003
- 2004
- 2005
- 2006
- 2007
- 2008
- 2009
- 2010
- 2011
- 2012
- 2013
- 2014
- 2015
- 2016
- 2017
- 2018
- 2019
- 2021
- 2022
- 2023
Fondation le 1er janvier de l'Académie du vin de France par plusieurs personnalités du monde viticole. Son objet, rappelé à l'article premier des statuts originaux, est « la défense et la vulgarisation du vin de France. Son domaine est celui de toute spéculation intellectuelle relative au vin. Elle se propose d'éduquer et de guider le goût public, de lutter contre les fraudes et toutes les formes de tromperie ou d'ignorance qui peuvent nuire à la juste renommée des grands vins de France ». Parmi ses travaux est prévue la rédaction d'une encyclopédie du vin de France. Elle se destine également à attribuer des prix et diplômes à tout service manifeste rendu à la cause du vin de France.
Le Baron Le Roy de Boiseaumarié, alors président du Syndicat de défense et de propagande de Châteauneuf-du-Pape, en devient le directeur des séances et premier président. Raymond Baudouin, directeur de La Revue du Vin de France, est le premier secrétaire général. Le nombre d'académiciens est fixé à vingt et la cotisation annuelle à 500 francs. Ils doivent être « d'une parfaite honorabilité et posséder des connaissances sérieuses en œnologie ».
Les douze autres membres fondateurs sont le Marquis d'Angerville, président du Syndicat de défense et de propagande des grands crus de Bourgogne et de la Côte-d'Or, Gaston Briand, secrétaire général de la Fédération des viticulteurs charentais, Maurice Crozet, vice-président de l'Union des propriétaires du Moulin-à-Vent, Savinien Giraud, maire et président du Syndicat viticole de Pomerol, le docteur Paul Le Tellier, président du Syndicat des médecins homéopathes, Joannès Loron, conseiller du Commerce extérieur et membre du Comité des négociants en vins et spiritueux de Paris, le docteur Henri Ozanon, président de la Confédération des associations viticoles de la Bourgogne, Camille Peters, vice-président du Syndicat des vignerons de la Champagne, le docteur Paul Ramain, écrivain et auteur du livre Les grands vins de France, Prosper Raybaud, directeur des Services agricoles de la compagnie du P.L.M., le professeur J.-R. Roger, critique gastronomique et vinicole, et Maurice Roux-Bluysen, président du Syndicat des éditeurs d'annuaires et directeur de l'Annuaire de la presse.
La date de création de l'Académie n'est pas anodine. Cette fondation intervient dans le contexte particulier de la crise économique des années trente, touchant de plein fouet le monde du vin, notamment par une nouvelle surproduction. Cette décennie voit naître un véritablement mouvement protectionniste en France, et un encouragement à la qualité. Ce dernier est caractérisé par l'accomplissement d'une longue démarche entamée depuis la reconstruction du vignoble après le phylloxéra, celle des appellations d'origine. Cette période foisonnante est également marquée par la naissance d'organismes comme les confréries et la publication d'ouvrages régionalistes sur le thème des vins et de la gastronomie.
Naissance du Comité national des Appellations d'Origine pour les vins et eaux-de-vie (CNAO), ancêtre de l'INAO. Messieurs Le Roy et d'Angerville, de l'Académie, en sont deux membres éminents et maillons essentiels[1].
Le 9 avril, dîner de gala organisé par l'Académie à Montparnasse pour célébrer les grands vins de Bordeaux. Une belle réussite, à en juger l'article de Roland Jauzan dans les colonnes de Paris-Midi, se fendant d'une référence spirituelle à la chanson « Miss Otis Regrets » composée l'année précédente par Cole Porter.
En juin, l'Académie décerne pour la première fois son grand prix, d'une valeur de 2 000 francs, aux auteurs américains Frank Schoonmaker et Tom Marvel pour leur ouvrage The Complete Wine Book, paru en 1934 et glorifiant le vin de France.
Le nombre d'académiciens ne s'élève pas encore à 20 mais à 17, trois nouveaux noms s'ajoutant aux 14 fondateurs : Léon Douarche, directeur de l'Office International du Vin, André Robine, président du Club des Purs Cent, et M. de Lur-Saluces, propriétaire du Château d'Yquem
[1] HUMBERT, Florian, L'INAO, de ses origines à la fin des années 1960 : genèse et évolutions du système des vins d'AOC, thèse de doctorat d'Histoire (sous la direction de Serge Wolikow), Université de Bourgogne, 2011, p. 120.En octobre, le ministre de la Défense nationale et président du Parti radical Édouard Daladier, est l'un des invités du déjeuner de l'Académie organisé lors de l'Exposition universelle de Paris. Le Petit Journal du 22 octobre écrit :
« au cours des agapes, dignes des meilleurs gastronomes, les produits les plus précieux de nos terroirs furent appréciés ».
La presse (Revue de viticulture du 1er mars) annonce la reprise des activités de l'Académie après une interruption durant les années de guerre. Elle a pour projet la rédaction déjà entamée d'un dictionnaire du vin, se révèle « pour le respect, en France, des appellations d'origine étrangères », et « contre les libellés fantaisistes ou faux des étiquettes, l'absence de millésime, sur de nombreuses bouteilles de vins à appellation d'origine ». L'Académie se dresse également « contre l'usage abusif de l'appellation "brandy" qui devrait être réservé uniquement aux eaux-de-vie de vin ». Les appellations étant encore récentes dans leur construction et organisation, elle joue en quelque sorte son rôle de gendarme au moment où la vie économique reprend.
Curnonsky est élu à l'Académie en février et reçu officiellement par son parrain Maurice Roux-Bluysen le 7 novembre 1949 au cours d'un déjeuner somptueux à St-Rémy-les-Chevreuse (78), dirigé par le chef Mennessier. Selon André Barillot, rapportant l'événement dans la publication Curnonsky et ses amis, trente ans plus tard, l'élection du « prince des gastronomes » prit du temps à cause de la longue période de sommeil imposée par la Seconde Guerre mondiale pour les compagnies comme l'Académie. Le nouveau membre titulaire profita de sa réponse pour vanter les mérites des productions de la Vallée de la Loire, et notamment de sa terre natale angevine.
Lors de la session de février, La Revue de viticulture du 1er mars 1949 annonce que le sénateur Édouard Barthe et Pierre Bourdon-Michelin font également leur entrée à l'Académie, récupérant les fauteuils respectifs de Joseph Capus et d'André Robine. Le premier n'aura malheureusement pas l'occasion de l'occuper et d'apporter son influence de parlementaire très attaché à la modernisation de la viticulture française. Lui qui était également président de l'Office international du vin et du Comité de propagande en faveur du vin, s'éteint en juillet, non sans avoir fait jusqu'au bout la promotion des vins et fromages de France, conviant encore en avril la presse étrangère à une réception gastronomique au Palais du Luxembourg, qu'ouvraient deux conférences de membres de l'Académie, Raymond Baudouin et le professeur Roger. Cet événement montre bien l'importance des réseaux et des relations entre organismes aux visées similaires.
L'Académie compte à cette époque 15 membres. 13 d'entre eux se sont réunis à l'automne à la vallée de Chevreuse pour une assemblée générale : le baron Le Roy, le marquis de Lur-Saluces, Henri Gouges, le professeur J.-R. Roger, Maurice Roux-Bluysen, Gaston Briand, Maurice Crozet, Paul Murat, Gaston Lefeuvre, Raymond Baudouin, Pierre Bourdon-Michelin et Curnonsky.
Le baron Le Roy prononce en novembre l'éloge funèbre d'Édouard Barthe, membre très récent de l'Académie, décédé en juillet. Enfin, le professeur Roger évoque plus en détail le projet du Dictionnaire de l'Académie, une encyclopédie devant comprendre « un lexique des termes utilisés pour définir les caractères du vin, l'ampélographie des principaux cépages et des études d'œnologie au courant des derniers travaux scientifiques » (Sud-Ouest du 12 novembre 1949).
Attribution du grand prix de l'Académie à Frank Schoonmaker et Tom Marvel pour leur Dictionnary of Wines et l'ensemble de leur œuvre.
Disparition de Raymond Baudouin, co-fondateur et secrétaire général de l'Académie « à qui tant de probes viticulteurs et la quasi-totalité des grands restaurateurs français et étrangers doivent, les uns la réputation de leur cru, les autres celle de leur cave » (Sud-Ouest du 8 juin 1973 évoquant les 20 ans de sa disparition). Curnonsky assiste également à son dernier déjeuner de l'Académie le 14 avril, chez Lasserre.
Des félicitations sont adressées le 14 janvier à Henri Brochier, de Bruxelles, pour son ouvrage Le petit bréviaire de l'Amateur de Vin.
Le marquis de Lur-Saluces remplace le Baron Le Roy et devient président de l'Académie le 3 février. Lors de la première assemblée générale annuelle au restaurant parisien le Taillevent, c'est un Château Trotanoy 1945, cru de Pomerol, qui fut servi avec une selle d'agneau rôtie périgourdine, « remportant les suffrages des dégustateurs les plus avertis » selon une publicité pour ce cru insérée dans la presse (Sud-Ouest du 31 janvier 1955).
Première année d'une période chronologique où les menus ont été conservés par les archives de l'Académie, celui du dîner du 6 février à la Maison Prunier, avenue Victor-Hugo, et celui de l'assemblée générale du 6 novembre au restaurant Taillevent, rue Lamennais à Paris.
Assemblée générale le 17 avril au restaurant Lucas Carton*. Le professeur J.R. Roger, académicien auteur d'un ouvrage sur Les Vins de Bordeaux quelques années auparavant, intervient sur la garde des vins dans le numéro de décembre de Cuisine et vins de France (dont il est collaborateur régulier).
En avril, assemblée générale au restaurant Le Taillevent*. La mévente du vin, aggravée par les majorations fiscales du moment, pousse l'Académie à émettre à l'unanimité le vœu qu'il soit mis un terme aux attaques contre le vin et que les taxes le concernant soient fortement réduites. Au même moment entrent à l'Académie le professeur Portmann, sénateur de Gironde et président du Comité médical international pour l'étude scientifique du vin et du raisin, ainsi qu'Alexandre Dumaine, récent lauréat du Prix de la qualité française. Réception officielle* de ce dernier par André Barillot lors de l'assemblée générale du 3 novembre au Grand Hôtel Terminus Saint-Lazare*. Un autre déjeuner est organisé le 11 juin au restaurant Drouant*.
À l'automne, un jeune journaliste de 24 ans, débutant au Figaro littéraire, rédige son premier grand article au moment des vendanges du millésime 1959, annoncé comme celui du siècle. Cet article de Bernard Pivot sur le Beaujolais lui vaudra ses premiers contacts avec l'Académie.
Éloge* du professeur Roger, récemment disparu, par André Barillot lors d'un dîner le 2 février au restaurant Le Roy Gourmet*. Assemblée générale le 5 mai au restaurant Lapérouse*. Réceptions officielles* du professeur Portmann et du docteur Parcé. Assemblée générale le 3 novembre au Taillevent*. Réceptions officielles* de Jean Briand et de Vincent Bourrel.
Un système de récompenses aux restaurateurs « servant bien la cause des grands vins », en discussion depuis plusieurs mois, est adopté par l'Académie. Elle propose également d'examiner et d'approuver, avec une commission spéciale et dans des conditions très strictes, des cartes d'établissements qui présenteront toutes les garanties « quant à la qualité de leurs vins et à leur standing d'ensemble ». Il s'agit en réalité de la reprise d'un système qui avait été adopté au début de l'activité de l'Académie, et qui avait conduit à l'envoi d'une trentaine de lettre de félicitations sur la période 1938-1953.
Suite au 23ème congrès du Syndicat général des vignerons des côtes-du-rhône, le 24 mai, il est décidé la création d'un « Ordre du Mérite viticole ». Constitué en association dont les statuts sont déposés le 8 décembre à la préfecture de Nîmes, il permet d'attribuer une médaille et un diplôme à « toute personne qui, en France, ainsi qu'à l'étranger, aura consacré, à son exemple, sa vie à la défense de la vigne et du vin ». La médaille est à l'effigie du baron Le Roy qui devient le premier récipiendaire du Mérite viticole et est prié d'accepter la présidence d'honneur de l'association. Plusieurs autres noms liés à l'Académie figurent parmi les premiers titulaires de l'ordre, à commencer par son président, le marquis de Lur-Saluces.
Voyage d'étude et assemblée générale de printemps à Banyuls-sur-Mer. Réceptions officielles* de messieurs Imbert et le comte Rohan-Chabot lors de l'assemblée générale du 31 janvier au restaurant des Artistes*. Réception officielle* de son altesse impériale le prince Napoléon lors de l'assemblée générale du 7 novembre au Taillevent*.
En avril, l'Académie reçoit une délégation* de son homologue l'Académie belge du vin. Ponctuée d'une visite à Bercy et d'une réception à l'INAO, cette visite est l'occasion d'évoquer la propagande des vins de France dans ce pays voisin à l'heure du Marché commun et de ses répercussions. Dans le même esprit, une délégation* est détachée en octobre auprès de l'Académie suisse du Vin, nouvellement née. Assemblée générale le 4 novembre chez Mercier*. Éloge* funèbre de Pierre Imbert et réceptions officielles* de Félix Gaillard, Alexandre Mercier, André Vrinat et Robert Amirault. Le 11 août est également organisée à Villemandeur une cérémonie* en hommage à Raymond Baudouin, dix ans après sa disparition.
Voyage d'étude et assemblée générale de printemps à Nice* marquée par des repas à l'Hôtel de Paris de Monte-Carlo et au Petit Brouant du chef Puget. Assemblée générale le 3 novembre au restaurant Nicolas*.
Assemblée générale le 4 mai au Taillevent*. Éloge* funèbre de Maurice Roux-Bluysen par Vincent Bourrel et réceptions officielles* de Pierre Pompanon et du Prince de Metternich. Assemblée générale du 3 novembre chez Maxim's*. Éloge* funèbre de Pierre Bourdon Michelin par Vincent Bourrel et réceptions officielles* de Jean Ferté et de Jean Bagnis.
Vincent Bourrel remplace le Marquis de Lur-Saluces et devient président de l'Académie le 8 novembre lors de l'assemblée générale au buffet de la gare de Lyon*. Réceptions officielles* de Julien François et de René Protin. Frank Schoonmaker est nommé membre associé et Louis Imhoff et Constant Bourquin membres correspondants pour la Suisse. Le 10 mai se tient également une assemblée générale chez Mercier* marquée par les réceptions officielles* de Lucien Peyraud et de Pierre de Montesquiou.
Disparition le 16 juin du baron Le Roy, autre fondateur éminent de l'Académie. Assemblée générale le 9 mai au Pavillon d'Armenonville* marquée par l'éloge* funèbre d'Yves Le Gorrec par Louis Klipfel. Assemblée générale le 7 novembre au Taillevent* marquée par l'éloge* funèbre d'Henri Gouges par André Barillot et les réceptions officielles* d'Alexandre Allégrier, Raymond Boyer, Léon Lafitte et Gabriel Ollivier.
Déplacement* en Suisse du 19 au 21 mai. Peu de temps auparavant, l'ambassadeur ne souhaite manquer pour rien au monde un déjeuner de l'Académie organisé le 9 mai !
Assemblée générale du 7 mai au restaurant Lucas Carton* marquée par les éloges* funèbres du baron Le Roy et de Paul Emile Cadilhac par Vincent Bourrel et la réception officielle* d'Henry Vidal par le docteur André Parcé. Assemblée générale le 5 novembre chez Georges* marquée par la réception officielle* de Jacques d'Angerville par André Barillot. L'Académie décide d'entreprendre une action auprès des restaurateurs « en raison des conditions défectueuses et nuisibles à la cause du vin, dans lesquelles est trop souvent assuré le rafraichissement des vins blancs ou rosés ».
Le journal Sud-Ouest, dans son édition du 20 novembre, salue l'accueil dans les rangs de l'Académie du président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, Henri Martin, parrainé par le professeur Portmann, au fauteuil du regretté marquis de Lur-Saluces dont l'éloge* funèbre est lu par Vincent Bourrel lors de l'assemblée générale le 13 novembre au restaurant Le Roy Gourmet*. Réceptions officielles* d'Alain Le Gorrec par André Barillot et donc d'Henri Martin.
Lors de son assemblée générale de novembre, l'Académie émet le vœu « que les pouvoirs publics interdisent l'implantation d'usines pétrochimiques à l'intérieur ou à proximité des régions viticoles » en raison des risques de pollution. La lutte contre cette dernière et la défense de l'environnement impliquent de protéger les productions agricoles et les surfaces qui y sont consacrées. Le dîner suivant l'Assemblée générale se déroule chez Michel (rue de Belzunce, à Paris). Les invités d'honneur sont le prince et la princesse Napoléon. La Revue du Vin de France n° 232 de janvier-février 1971 mentionne une « cuisine de très grande qualité » ainsi que des vins choisis et « très appréciés de tous les convives » : Champagne Gratien, Yvorne 1969 (du Valais), Château Gaillard de la Gorce 1962 (Saint-Emilion), Santenay-les-Gravières 1966 (Domaine de la Pousse d'Or), et Château d'Yquem 1959.
Une autre Assemblée générale se tient le 2 juin à l'Aubergeade de Pontchartrain* marquée par la réception officielle* d'Albert Lalle et Isidore Hecht par André Barillot.
André Parcé (membre de l'Académie depuis 1960, futur président en 1993) est l'un des membres fondateur de l'Académie internationale du vin, sous l'égide de Constant Bourquin, écrivain et œnophile de l'Académie suisse du vin. Ce dernier remporte d'ailleurs le prix de l'Académie cette année-là pour son livre Connaissance du vin.
Lors de son assemblée générale de juin au restaurant Le Taillevent, l'Académie émet le vœu que, « dans le cadre de la politique de formation professionnelle, les pouvoirs publics s'intéressent à l'institution d'un cycle d'études supérieures prolongeant l'enseignement des écoles hôtelières, notamment sur les plans de la gestion, de l'art culinaire et de la connaissance des vins ». L'éloge funèbre* de Prosper Raybaud est prononcé par Vincent Bourrel. Entrée à l'Académie comme membre correspondant d'Adrien Thiebaud, président de l'Académie suisse du vin. Au dîner sont servis les vins suivants, repris par La Revue du Vin de France n° 235 de septembre-octobre 1971 : Champagne blanc de blancs brut O (Peters, à Mesnil-sur-Oger), Château Haut-Brion 1919 en magnum (Premier cru classé), Porto Taylors 1955, Château d'Yquem 1942 (Grand premier cru classé).
Cette année-là, également, à l'automne, La Revue du Vin de France publie le portrait de Vincent Bourrel, alors président de l'Académie.
Lors de l'assemblée générale de printemps organisée au restaurant Chez Max, rue de Castiglione, à Paris, les travaux ont principalement porté sur l'élaboration d'une carte-type des vins. Max Maupuy, fondateur de l'établissement, y est revenu pour la circonstance et le dîner traditionnel qui a suivi la réunion.
La même revue ne cite pas les vins du menu de l'assemblée suivante, le 7 novembre, au restaurant Le Pactole, boulevard Saint-Germain, mais s'attarde sur un moment gastronomique visiblement émouvant. Le menu comprenait « le Pot au Feu aux Quatre Services, à la manière de Dodin-Bouffant, dont M. Jacques Manière, propriétaire et chef du « Pactole » réalisa une interprétation supérieurement réussie et appréciée, dans les plus pures traditions de la Haute Gastronomie ». Odette Kahn, directrice de La Revue du Vin de France, figurant parmi les invités, a pu apprécier.
Un peu plus tôt dans la soirée, l'Académie avait émis le vœu « que les vins traités au ferrocyanure de potassium perdent le bénéfice de l'appellation contrôlée ou de la dénomination « V.D.Q.S. » ».
Au printemps, entrée à l'Académie comme membre d'honneur de Constant Bourquin (parrainé par André Parcé), par ailleurs président de l'Académie internationale du vin. Lors de l'assemblée générale de novembre, entrée comme membre associé de Gaston Marchou et comme membre correspondant pour l'Italie d'Alberto Brovelli.
Lors de l'assemblée générale du 12 mai, à Nice, hommage à Philippe Tiranty, membre niçois et chevalier de la Légion d'honneur, récemment disparu.
Pour rendre hommage au co-fondateur de l'Académie, Raymond Baudouin, disparu 20 ans plus tôt, une cérémonie est organisée à Villemandeur le 11 juillet en présence de membres de l'Académie et de différents acteurs du vin, qui se restaurent pour l'occasion à l'Auberge des Templiers tenue par le couple Dépée. Le chef étoilé Jean Darroze, de Villeneuve-de-Marsan dans les Landes, met également en vente au profit de l'Institut Pasteur quelques-unes des plus prestigieuses bouteilles de sa cave à l'hôtel Drouot. Constituée à l'époque sur les conseils de Raymond Baudouin, elle permet de constituer quatre lots fameux : six bouteilles de La Romanée Conti 1957, deux magnums de château Yquem 1924 du marquis de Lur-Saluces, deux marie-jeanne de château Lafite-Rothschild 1947, et enfin six magnums rarissimes de grand Bas Armagnac à 49° du domaine de Dure.
La Revue du Vin de France publie également cette année-là les protestations officielles de l'Académie, exprimées par son secrétaire général, André Barillot, à l'encontre d'un numéro des Dossiers de l'écran.
La carte des vins de l'Auberge des Templiers reçoit le visa de l'Académie. Elle est détaillée dans un numéro de La Revue du Vin de France.
L'assemblée générale du 19 novembre a lieu dans les salons du Taillevent. Un hommage est rendu au regretté Paul Murat, membre titulaire honoraire. Suite au rapport d'un membre correspondant à l'étranger, « l'Assemblée émit le vœu que soit renforcé le contrôle de nos exportations de vins nobles et qu'il soit répliqué officiellement aux critiques et attaques de la presse étrangère contre ces vins ». Plusieurs membres déplorèrent également l'abandon quasi général de la vente des vins nouveaux en pichet, et Jacques Puisais de faire remarquer « que vendre des vins nouveaux en bouteilles leur donne la présentation de vins vieux dont ils ne possèdent pas encore les caractères ».
Les qualificatifs ne manquent pas pour commenter le repas « d'une très grande qualité » ou « d'une délicatesse remarquable » servi ce soir-là par le restaurant trois étoiles. En voici le détail : « Consommé aux écrevisses en gelées, terrine de sole Lamennais, aiguillettes de caneton au Médoc, salade, fromages, ananas en surprise (ananas frais, glace à l'ananas et coulis de framboises). Les vins offerts par plusieurs membres de l'Académie, étaient les suivants : à l'apéritif, Vouvray Le Haut Lieu 1947 (M. Gaston Huet), une grandissime bouteille, la réussite du siècle dans ce cru apte à donner, en année exceptionnelle, un vin liquoreux, racé, nerveux, aromatique et suave qui enchante toujours, même lorsque les années ont passé ; Châteauneuf-du-Pape « domaine de Beaucastel » 1954 (M. Jacques Perrin), un Châteauneuf blanc très particulier, corsé et élégant, qui accompagnait très bien la terrine de sole ; Premières Côtes de Bordeaux 1971 (M. Gaston Marchou), gentille bouteille à boire dès maintenant, Volnay Champans 1970 (Marquis d'Angerville), belle bouteille encore très jeune que l'on boira avec joie pendant de nombreuses années encore, et le très beau Champagne Krug, Private cuvée ».
Voyage de printemps en Alsace, dont le contenu gastronomique est détaillé dans la presse.
Frank Schoonmaker, déjà primé en 1935, reçoit de nouveau le prix de l'Académie pour son ouvrage Le Livre d'or du vin, paru chez Marabout. Elle consacre également un ouvrage récent de l'ingénieur agronome Devletian, « remarquable instrument d'initiation et de vulgarisation » des vins et eaux-de-vie de France.
Le Comité belge de propagande en faveur du bon vin de France s'inspire des habitudes de l'Académie en organisant un « concours de la meilleure carte des vins de restaurant », récompensant cinq professionnels de Belgique.
Enfin, lors de l'assemblée générale de novembre au « Dofin-Bouffant », l'Académie procède à plusieurs nominations : le professeur Georges Portmann et Victor de la Serna, président de l'Académie internationale du Vin, comme membres d'honneur ; Jacques Puisais (parrainé par André Barillot) et Philippe Demailly (parrainé par Maurice Derot et Vincent Bourrel) comme membres titulaires ; Michel Gouges et André Lorentz comme membres associés en Bourgogne et Alsace ; Georges Cramer, président de l'Académie suisse du Vin, comme membre correspondant. Hommages sont également rendus à Constant Bourquin (par le docteur Parcé) et Maurice Doyard (par André Barillot).
Aux fourneaux ce soir-là, le chef Jacques Manière réalise de nouvelles prouesses avec sa version de chasse, originale et chaleureusement félicitée, du « Pot-au-feu de Dodin-Bouffant ».
Assemblée générale le 11 mai au restaurant Cazaudehore à Saint-Germain-en-Laye. Le menu complet figure dans la presse.
Assemblée générale du 16 novembre au restaurant A Sousceyrac, à Paris. Éloges de Frank Schoonmaker, membre d'honneur, et d'Alain Le Gorrec, membre titulaire, disparus récemment. Léon Lafitte est nommé membre titulaire en remplacement de feu le marquis de Montesquiou, et Charles Piat devient membre associé au titre du Beaujolais. Le professeur Portmann, Jacques Puisais, Marcel Gouges et André Lorentz, nommées l'année passée en leurs qualités respectives, sont officiellement reçues par André Barillot au cours du dîner. Celui-ci se compose de « vins somptueux » et occasionne de « chaleureuses félicitations » au propriétaire du restaurant, M. Asfaux, par le président Vincent Bourrel.
La carte des vins de l'Auberge des Templiers, tenue par le couple Dépée dans le Loiret, est couronnée par l'Académie.
Assemblée générale le 10 mai au Coq Hardi, à Bougival (Yvelines). Éloges de Robert Amirault et du marquis de Montesquiou, membres titulaires, disparus récemment. Réception officielle de Léon Lafitte et Charles Piat, nommés l'année précédente. Le grand prix de l'Académie est décerné à Max Léglise, directeur de la station œnologique de Beaune, pour son livre Une initiation à la dégustation des grands vins. La raison en est évoquée lors de l'assemblée de novembre, l'ouvrage « unissant haute technicité scientifique, connaissance approfondie de la pratique et dons exceptionnels de vulgarisation, dans une forme imprégnée d'humanisme et, souvent, de réelle poésie ».
Organisée au restaurant Le Taillevent, du chef Claude Deligne, l'assemblée générale de novembre permet la nomination de Georges Prade et d'Armand Monmouseau comme membres associés.
Les comptes-rendus de ces deux assemblées et menus du « dîner somptueusement servi », pour l'un, et « d'une originale et très haute gastronomie » pour l'autre, sont repris dans la presse.
La carte des vins de l'hôtel-restaurant Jean Darroze, à Villeneuve-de-Marsan, dans les Landes, qui a été couronnée par l'Académie, est commentée dans la presse.
Assemblée générale le 30 mai à L'Aubergeade de Pontchartrain. Éloge de Henry Vidal et Alex Allégrier, récemment disparus. Réception officielle de Georges Prade (parrainé par Vincent Bourrel) et Armand Monmousseau (parrainé par Gaston Huet), nommés l'année précédente. Le dîner est décrit comme somptueux et accompagné de très beaux vins : « Champagne, Potage Saint-Germain, Saumon braisé au Gewurztraminer, Gewurztraminer Klipfel Clos Zisser 1975, Côte de bœuf rôtie, pommes sarladaises, Château Mazeyres 1972, salade, fromages, Nuits-saint-Gorges-lès-Saint-Georges 1972 (Domaine H. Goufls [sic, probablement Gouges]), Fraises-Aubergeade, Eau-de-vie de quetsche ».
L'Académie est prise comme référence dans une publicité pour le Château-Saint-Georges insérée dans La Revue du Vin de France.
Le marquis Jacques d'Angerville remplace Vincent Bourrel et devient président de l'Académie le 17 novembre.
Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Christian de Billy (parrainé par Bernard de Nonancourt).
Gaston Huet remplace le Marquis Jacques d'Angerville et devient président de l'Académie le 24 novembre. Plus tôt dans l'année, Le Monde du 6 juin vante les mérites du restaurant Vanel, à Toulouse, et notamment de sa carte des vins homologuée par l'Académie, « complète, choisie et, surtout (ce qui est rare), expliquée et commentée avec intelligence ». Entrée à l'Académie comme membre titulaire de René Rougier (parrainé par André Parcé et Lucien Peyraud).
Assemblée générale le 23 novembre au restaurant Pierre*.
Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Jean-Pierre Perrin (parrainé par André Parcé). Assemblées générales* le 15 mai à L'Aubergeade et le 20 novembre à l'Hôtel de Crillon.
Assemblées générales le 20 mai à l'Hôtel Meurice* et le 24 novembre au Méridien Paris Etoile*. Suite à cette dernière, l'Académie dépose une motion contre la loi Evin auprès du Premier Ministre le 3 décembre, qu'elle envoie également à la presse et à divers parlementaires. Cette année-là sont également accueillis les nouveaux membres Alain Senderens (parrainé par Jacques Puisais), Jean Hugel, Gérard Chave et Raymond Merillon.
André Parcé, propriétaire à Banyuls du domaine du Mas-Blanc, un des vins les plus réputés du Roussillon, remplace Gaston Huet et devient président de l'Académie le 18 novembre lors de l'assemblée générale au Georges V*. Assemblée générale de printemps le 26 mai à l'Auberge de Condé*.
Assemblées générales le 5 mai au restaurant Laurent* et le 15 novembre au Plaza Athénée*. Réceptions officielles* de Michel Piot et de Philippe Bourguignon (parrainés par André Parcé et Jacques Puisais).
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Bourgogne. Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Dominique Lafon (parrainé par Jacques d'Angerville), et comme membre correspondant en Italie de Franco Martinetti (parrainé par André Parcé et Jacques d'Angerville). Assemblée générale le 8 novembre au Pré Catelan*.
Voyage d'étude et assemblée générale de printemps en Provence. Entrée à l'Académie comme membre titulaire d'Aubert de Villaine et comme membres correspondants en Belgique et Espagne de Franky Baert (parrainé par André Parcé) et Joan Josep Abo (parrainé par André Parcé et Jacques d'Angerville). Assemblée générale le 20 novembre au Bristol*.
Voyage d'étude et assemblée générale de printemps en Roussillon. Claude Geoffray (parrainé par André Parcé) intègre l'Académie. Assemblée générale le 25 novembre au restaurant Laurent.
Jean-Noël Boidron devient président de l'Académie lors de l'assemblée générale du 24 novembre au restaurant Laurent*, en replacement d'André Parcé récemment disparu. Il souhaite redonner tout son sens à l'idée de terroir viticole et en défendre partout la prééminence. Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Gironde.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Alsace. Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Léonard Humbrecht (parrainé par Jean Hugel) et réception officielle* d'Anne-Claude Leflaive par Jacques d'Angerville lors de l'assemblée générale du 17 novembre.
L'Académie dépose une motion auprès du Premier Ministre le 2 juin dénonçant la pression médiatique exercée pour classer le vin dans la catégorie des drogues dures. Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Benoît France (parrainé par Christian de Billy et Jacques Puisais).
À l'occasion d'un voyage d'étude* dans le Jura, au printemps, les académiciens René Rougier, Jean-Pierre Perrin, Jean-Noël Boidron, Alain Senderens, Jacques Puisais et Gaston Huet sont également intronisés par la Commanderie des Nobles Vins du Jura et du Comté.
L'Académie s'oppose dans une lettre au projet d'autoroute dans la vallée du Douro. Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps à Tain-l'Hermitage.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps à Jurançon et Madiran. Entrée à l'Académie comme membres titulaires de Béatrice Cointreau (parrainée par Christian de Billy), de Pierre Couly (parrainé par Jacques Puisais), et d'Henri Ramonteu (parrainé par Jean-Noël Boidron).
Jean-Pierre Perrin remplace Jean-Noël Boidron et devient président de l'Académie lors de l'assemblée générale du 24 novembre. Réception officielle* de Noël Pinguet par Jacques Puisais. Au lendemain de cette assemblée générale, l'Académie s'insurge contre la campagne gouvernementale faisant circuler le message associé à la consommation de vin rouge: « jour après jour votre corps enregistre chaque verre que vous buvez ». Le vieux débat entre ceux qui veulent assimiler le vin à un alcool et les autres à un aliment, est une nouvelle fois relancé. L'Académie estime que l'état « diabolise le vin en oubliant sa dimension culturelle ». La presse reprend notamment les propos de Philippe Bourguignon : "Je ne voudrais pas qu'on me mettre des menottes aux poignets parce que j'ai vendu du vin [...]. Mon métier pendant toutes ces années n'a pas été de tuer des gens mais de leur faire découvrir des femmes et des hommes qui font le vin". Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Bourgogne.
L'Académie organise un débat* à Paris le 20 janvier sur le thème « La France perd-elle sa culture du vin » auquel sont invités vignerons, chefs, médecins, chercheurs, personnalités médiatiques ayant des vignobles. C'est un cri d'alarme de l'Académie contre le vin "agro-industriel" en opposition au « vin noble » et aux terroirs historiques de la France. Une exagération des droits de plantation et la multiplication des appellations d'origine ont abîmé l'image de marque des vins français, selon le chef Alain Senderens, membre de l'Académie.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Beaujolais. Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Nicolas de Bailliencourt dit Courcol (parrainé par Jean-Noël Boidron), de Jean-Bernard Delmas (parrainé par René Rougier), et de Jean-Charles le Bault de la Morinière (parrainé par Dominique Lafon). Assemblée générale le 23 novembre au restaurant Laurent*. Réceptions officielles* d'Alain Dutournier (parrainé par Alain Senderens), et de Jean-Charles le Bault de la Morinière (parrainé par Dominique Lafon).
Réceptions officielles* lors de l'assemblée générale du 21 novembre d'Alain de Laguiche par René Rougier et d'Hubert de Montille par Aubert de Villaine. Voyage d'étude* et assemblée générale dans le Saumurois et en Anjou.
Entrée à l'Académie de Jean-Robert Pitte (parrainé par Jean-Pierre Perrin), de Bernard Pivot et d'Erik Orsenna (parrainés tous les deux par Alain Senderens et Jean-Pierre Perrin) comme membres d'honneur. Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Provence.
Réceptions officielles* de Régine Sumeire (parrainée par René Rougier), de Patrick Maroteaux (parrainé par Nicolas de Bailliencourt), d'Erik Orsenna (parrainé par Jean-Pierre Perrin) et de François Roland-Billecart (parrainé par Christian de Billy). Entrée à l'Académie d'Alain Graillot (parrainé par Jean-Pierre Perrin et Gérard Chave). Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Gironde, particulièrement à Pomerol et Saint-Émilion.
2009 : voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Alsace.
Jean-Robert Pitte remplace Jean-Pierre Perrin et devient président de l'Académie le 24 novembre lors de l'assemblée générale au restaurant Laurent*. Le même mois, le « charmeur de cépages » Henry Marionnet fête son entrée dans l'Académie (parrainé par Michel Piot, Philippe Bourguignon et Jacques Puisais) en faisant l'objet d'un ouvrage par Barthélémy. Entre également à l'Académie comme membre titulaire Michel Bettane (parrainé par Léonard Humbrecht).
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps dans le Rhône. Une délégation de l'Académie visita également le château de Fargues* en janvier.
Le président de l'Académie participe à une table ronde le 4 février sur l'avenir du Muscadet en compagnie des universitaires Jean Renard et Raphaël Schirmer.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps dans le Rhône une deuxième année de suite. Réceptions officielles* de David Khayat (parrainé par Jean-Pierre Perrin) et de Jacques Seysses (parrainé par Aubert de Villaine) lors de l'assemblée générale du 24 novembre au restaurant Laurent*.
Symposium* organisé le 27 janvier par l'Académie et la Société de géographie sur l'amour du vin (un ouvrage en est tiré et est publié l'année suivante). La presse signale notamment les interventions remarquées du professeur David Khayat, de Bernard Pivot, d'Erik Orsenna et du sénateur Roland Courteau. Réception officielle* d'Olivier Bernard (parrainé par Nicolas de Bailliencourt dit Courcol) lors de l'assemblée générale du 13 novembre au restaurant Laurent*.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Gironde. Déplacement* à Vouvray en janvier.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Touraine. Lors de l'assemblée générale du 19 novembre, réception officielle* de Pierre Trimbach par Léonard Humbrecht. Entrée à l'Académie comme membre titulaire d'Olivier Jullien (parrainé par Alain Graillot) et comme membre correspondant au Canada de Pierre Beauchesne (parrainé par Patrick Maroteaux).
Organisation à hôpital la Pitié-Salpêtrière du colloque* « Vin et Santé » le 29 janvier, dont les actes* sont publiés. Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Gironde. Entrée à l'Académie comme membre titulaire de Christine Vernay (parrainée par Alain Graillot). Assemblée générale le 13 novembre au restaurant Laurent*.
Lors de l'assemblée générale du 12 novembre au restaurant Laurent*, réception officielle* d'un vigneron corse pour la première fois à l'Académie, Jean-Charles Abbatucci (parrainé par Michel Bettane), et entrée de Frédéric Rouzaud (parrainé par Patrick Maroteaux). Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Beaujolais. En mars, Jean-Robert Pitte encourage les lecteurs de Ouest France à ne plus avoir honte de nos vins.
Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Piémont. Assemblée générale le 17 novembre au restaurant Laurent.
Alain Graillot remplace Jean-Robert Pitte et devient président de l'Académie lors de l'assemblée générale du 14 novembre au restaurant Laurent*. Voyage d'étude* et assemblée générale de printemps en Champagne.
Le Monde du 19 décembre annonce que l'Académie « retrousse ses manches » pour mettre de l'ordre dans les appellations en France et cite les mots du président Alain Graillot à son homologue de l'INAO : « Il y a en ce moment une dérive. Trop de nouvelles appellations voient le jour si bien qu'on perd leur valeur, leur crédibilité et leur signification. Notre système est pourtant un modèle à l'étranger et nous devons en garantir le sens ».
Création du Prix Alain Senderens : Guillaume et Christine Viala, du restaurant « Le Belvédère » à Bozouls, dans l'Aveyron, en sont les premiers récipiendaires.
Prise de position contre la ministre de la Santé affirmant que le vin n'est pas « un alcool différent des autres alcools ».
« Notre Académie intervient dans le débat public pour défendre la place particulière du vin dans la culture française » (Alain de Laguiche dans Le Journal de Saône-et-Loire du 18 avril).
L'Académie dépose ses archives à l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation (IEHCA), à Tours.